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Le mariage religieux à Ellezelles et la Révolution Française.

Les Registres de la salle Communale d'Ellezelles n'attestent que l'exécution des actes civils, des actes des mariages civils ou plutôt des contrats civils. Tous ces contractants dont le mariage religieux ne sont pas consignés dans les Registres Ecclésiastiques, ont-ils vécu en concubinage ou bien ces contractants civils, durant ces temps de trouble, furent-ils précédés ou suivis d'un mariage religieux.

Eu égard à l'esprit religieux de cette paroisse, nous pouvons croire que tous ou presque tous ces contractants légitimèrent leur union en contractant mariage en cachette devant leur pasteur ou peut-être son délégué : nous savons que Mr Jouret, curé d'Ellezelles, quitta bien peu sa paroisse, nous savons aussi qu'il y eut des contractants qui s'étant mariés en cachette devant leur pasteur, négligèrent les formalités civiles, de telle sorte que leurs enfants étaient illégitimes aux yeux de la loi civile.

Nous pouvons aussi remarquer que les Registres Ecclésiastiques des mariages se taisent depuis le mois de septembre 1797 jusqu'au mois de février 1804, soit pendant Six ans et cinq mois, nous savons d'autre part, par la tradition et par le livre des annonces de 1793 à 1815 que l'exercice public du culte catholique reprit cours à Ellezelles depuis mars ou avril 1802. Les cloches d'Ellezelles sonnèrent pour la première fois depuis la Révolution au service funèbre de Marie I. Labeau décédée le 10 mars 1802.

Et déjà dans le livre d'annonces se lisent les publications de bans de mariage depuis le 10 mai 1802.

La célébration publique du mariage chrétien n’aurait été interrompue à Ellezelles que pendant quatre ans et six mois.

(Extrait des archives paroissiales)

Louis Beaucamp

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