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LA PREMIERE PIERRE DE JACQUES.

Nous sommes en 1949, ce sont les grandes vacances et deux équipes de balle-pelote s'affrontent sur les pavés de la route de Frasnes. L'équipe du Pont est en lutte contre celle du Mont. Je fais partie de l'équipe du Pont. La partie très animée est interrompue un instant par un cycliste qui arrive à toute allure, traverse le jeu et fonce sur moi, brandissant le poing.
Que va-t-il donc se passer ? C'était Jacques Vandewattyne qui venait me montrer un beau silex taillé découvert dans les terres des Quatre-Vents !!! Joueurs et spectateurs admirent l'objet et lui conseille fortement de continuer ses recherches. (Un an après, un S.I. était créé).


LA COLLINE DES QUATRE -VENTS.
Ou le premier terrain de chasse aux pierres de Jacques.

Le Muziekberg (Renaix) se relie au Pottelsberg(Flobecq) par la colline des Quatre-Vents...

Lorsqu'on quitte le Muziekberg pour se diriger, à l'est, par la ligne de faite vers le Pottelsberg, on rencontre la voie dite Heereweg, le sentier d'échanges qui mène au monticule sablonneux des Quatre-Vents, dont l'altitude est de 135m. Ce lieu a bien changé depuis un siècle. Les tumuli qui s'y trouvaient ont disparu et la surface du sol, dépouillé de ses bois, a été l'objet de nombreux remaniements. A la fin du 19ème siècle, les enfants de toutes les chaumières qui bordaient le chemin antique (Heereweg) se livraient à la recherche des silex, très abondants aux environs.

Il faut croire que les habitants préhistoriques de la station que fut cette colline étaient arrivés à une grande perfection dans le travail, et de l'atelier des Quatre-Vents sortaient des spécimens d'un fini remarquable. On y a trouvé des haches de forte taille, des couteaux, des pointes de lance, de nombreux éclats aux fines retouches, des pointes de flèches de toutes formes et de beaux grattoirs robenhausiens. Tous ces objets font parties des collections réunies par MM. Joly et Delvaux.

Les habitants préhistoriques des Quatre-Vents devaient se trouver en relations constantes avec ceux du Muziekberg.

Le temps a changé tout cela, les derniers tumuli, encore debout au commencement du 20ème siècle, sont maintenant effacés. Il ne reste rien pour rappeler le souvenir de ces âges reculés, seulement des instruments de silex (Comme le premier de Jacques).

Au sud-ouest de la colline, et tout contre le chemin antique, le sol arénacé du hameau des Quatre-Vents présente une surface assez irrégulière. Jadis couverts de bois, ces terrains sont, actuellement, en partie, défrichés. Les eaux pluviales qui imprègnent les sables et qui tombent sur la colline prennent issue dans la dépression occidentale. Ces sources, assez abondantes en toute saison, ont, depuis des siècles, fixé les hommes en ce point, et en ont fait un lieu habité.

On trouve encore quantité d'objets en silex, à la surface du sol surtout le long de la route de Grammont. Un nombre assez considérable de tumuli s'élevaient encore sur la colline, en 1840, à proximité de l'Heereweg. Actuellement, la région où s'élève le hameau des Quatre-Vents, est modernisée et se couvre d'ateliers importants.

Louis BeaucampLouis Beaucamp

 

 

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